Bilan démographique en 2018 – INSEE
L’INSEE vient de publier les résultats du bilan démographique de l’année 2018. Bien que la population française continue d’augmenter, le rythme des naissances lui, faiblit. L’espérance de vie, quant à elle, stagne depuis ces quatre dernières années : environnement, alimentation, niveau et mode vie pourraient peut-être expliquer ces résultats.
Quelques chiffres à retenir
Au 1er janvier 2019, la France compte près de 67 millions d’habitants. La population augmente de façon plus modérée que précédemment : + 0,3 % en 2018 comme en 2017, contre + 0,4 % par an entre 2014 et 2016 et + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.
En 2018, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, s’établit à + 144 000. Il n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. En 2006, le solde naturel avait atteint un pic inédit depuis la fin du baby boom ; depuis, il tend à baisser en raison à la fois du plus grand nombre de décès et du recul des naissances.
Le solde migratoire est estimé à + 58 000 personnes en 2018. L’augmentation de la population française est donc, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire.
En 2018, 758 000 bébés sont nés en France, soit 12 000 naissances de moins qu’en 2017 (– 1,5 %). Le nombre de naissances baisse chaque année depuis quatre ans, mais à un rythme qui ralentit. La baisse des naissances est en partie due à la diminution du nombre de femmes aux âges où elles sont les plus fécondes (de 20 à 40 ans), et cela depuis le milieu des années 1990. Leur fécondité diminue aussi, et reste en 2018 le principal facteur expliquant la diminution du nombre des naissances.
En 2018, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, contre 1,90 en 2017. L’âge moyen à la maternité croît régulièrement : il atteint 30,6 ans en 2018, contre 29,8 ans dix ans plus tôt.
En 2018, 614 000 personnes sont décédées en France ; c’est 8 000 de plus qu’en 2017, soit une hausse de 1,3 %. Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis le début des années 2010.
En 2018, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,4 ans pour les hommes. Les hommes ont gagné 0,2 an d’espérance de vie depuis 2014. Ce n’est pas le cas pour les femmes, dont l’espérance de vie a reculé en 2017. En 2018, elles n’ont pas encore retrouvé l’espérance de vie à la naissance qu’elles avaient en 2014 (85,4 ans). Pour rappel, cet indicateur exprime la durée de vie moyenne d’une génération soumise aux conditions de mortalité de l’année considérée. Compte tenu du progrès médical, l’espérance de vie devrait continuer d’augmenter. Mais les comportements des individus sont également à prendre en compte dans ces données (stress, obésité, tabac, par exemple). Les modes de vie évoluent et impactent sur l’espérance de vie de chacun.
Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus. Cette part augmente depuis plus de 30 ans : en 1985, 12,8 % de la population de France métropolitaine avait 65 ans ou plus.