La participation des Représentants des Usagers aux Revues de Morbidité-Mortalité : Un entretien avec les Représentants des Usagers et la Coordinatrice de la Gestion des Risques Associés aux Soins (CGRAS) du Centre Hospitalier  Victor DUPOUY d’Argenteuil animé par la  STARAQS avec la participation de France Asso Santé IDF.

Le Centre Hospitalier d’Argenteuil a conduit depuis plusieurs années le projet novateur de convier puis de faire participer activement les Représentants des Usagers (RU) aux RMM réalisés, à la suite de la survenue d’événements indésirables graves.

Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre du développement de l’expérience patient s’est progressivement développée sur l’établissement. Elle a nécessité un accompagnement des RU de la part de la direction qualité afin de s’approprier au mieux  les règles et les modalités de fonctionnement de ces réunions. Pour les professionnels, il a fallu expliquer et faire accepter la présence de ces « personnes extérieures » qui ont apporté le regard des usagers pour l’analyse de la situation et l’élaboration des plans d’action.

La STARAQS a accompagné le Centre Hospitalier d’Argenteuil dans la réalisation de la première RMM avec la participation des RU. Ce principe est désormais intégré dans la conduite des RMM de l’hôpital.

Ce projet a été salué par les Trophées de la qualité en établissement de santé de l’ARS IDF

Dans un entretien que nous avons filmé, les représentants des usagers racontent la genèse du projet, les difficultés de leur présence et positionnement au sein de la communauté médicale et paramédicale, les précautions indispensables afin d’assurer dans un esprit constructif, la représentation et le respect du patient.

La participation de la chargée de mission de France Asso Santé IDF a permis d’entendre, à partir d’une enquête réalisée au niveau national, les besoins des RU pour se sentir à l’aise et participer activement à ces réunions :

  • disposer d’une formation associant des principes et des retours d’expériences
  • être informé des faits concernant l’événement en amont de la RMM afin d’identifier leur possibilités d’interventions,
  • recueillir le point de vue du patient sur la façon dont il a vécu l’événement ainsi que son ressenti lors d’une rencontre du patient après son accord
  • accéder au compte rendu de la RMM pour suivre la mise en œuvre des mesures correctives dans le cadre de leur mission à la CDU

Quant à la STARAQS, Structure Régionale d’Appui à la Qualité des soins et à la Sécurité des patients d’Ile de France qui a animé cette interview, elle s’emploie à promouvoir « l’engagement patient » en lien avec la feuille de route de la sécurité des patients de la DGOS et du Projet régional de santé d’Ile de France». Cette pratique innovante vise à reconnaitre et valoriser les démarches qui favorisent un partenariat équilibré entre patients et soignants.

Ainsi, nous accompagnons le déclarant de l’événement indésirable à favoriser la présence et la participation d’un représentant des usagers à la RMM que nous conduisons avec lui.

Cela nécessite :

  • d’informer les Représentants des Usagers (RU) de l’évènement, de les convier à la réunion d’analyse, ou encore, à les inviter à recueillir le récit du patient et son ressentit
  • de savoir si le patient est informé de cette réunion d’analyse concernant la situation qu’il a vécue
  • d’avoir son accord en lui proposant la possibilité de se faire représenter lors de la RMM par un RU

Notre objectif est d’apporter à l’analyse le point de vue du patient, en mettant un éclairage unique de la manière dont il s’est produit, mais aussi, lors de la réunion de recentrer les professionnels de santé sur des actions systémiques et les problématiques de la prise en charge globale du patient pour prévenir la récidive d’un tel évènement.

A l’issue de ce projet partagé, la STARAQS envisage la rédaction d’un guide à destination des professionnels et des directions d’établissement, pour encourager cette démarche.

Cette interview est à votre disposition en cliquant ICI.

La mission a été donnée à l’IGAS en aout 2023 par le ministre de la santé dans un contexte de réforme de financement pour 2024 afin d’introduire davantage de financement à la qualité (sur des objectifs de santé publique) en parallèle au financement à l’activité et aux missions.

Elle a comporté le diagnostic du dispositif actuel, des entretiens avec les administrations et les professionnels via questionnaire. Le rapport rappelle certaines définitions et fait état des différents modes de régulation de la qualité qui existent, il donne les résultats des enquêtes réalisées et quelques comparaisons d’indicateurs d’autres pays.

Les points principaux du contexte rappelés dans le rapport sont les suivants :

  • Le financement à la qualité avait été introduit en 2012 avec l’expérimentation de l’IFAQ, généralisé en 2016 en MCO et HAD puis étendue au SMR et récemment en PSY. Des enveloppes augmentées progressivement (200 M€ en 2019, 700 M€ en 2023). Couverture progressive des différents secteurs d’activité (urgences, …)
  • Une littérature économique mitigée mais un dispositif considéré comme un soutien aux démarches managériales.
  • En pratique, de nombreux défauts de l’IFAQ sont constatés : juxtaposition de dispositifs réglementaires peu clairs, dispersion des acteurs administratifs induisant des fonctionnements en parallèle, outil très complexe et ne permettant pas d’anticiper, trop axé processus et établissement, il parle peu aux équipes de soins.

La démarche qualité est souvent perçue par les soignants comme une contrainte imposée ayant peu de lien avec l’activité de soins alors que celle-ci est en lien direct avec la pratique quotidienne des soignants. Le dispositif actuel d’incitation financière est peu lisible et peu connu des soignants.  Il est rarement utilisé comme un outil de management et a donc peu d’impact sur les pratiques. Il existe un réel besoin de simplification du dispositif ainsi que de sens à donner pour les soignants préalable à l’appropriation.

La qualité doit se mesurer au plus près des soins, par des indicateurs mesurables pour chaque service de soins et il faut y inclure des résultats par spécialités ou pathologies sur le plan clinique mais aussi tels que vus par les patients.

Le levier financier est l’un des éléments d’une stratégie plus globale de la qualité intégrant la sécurité, la pertinence et la qualité des pratiques.

La mission préconise de :

  • Refonder la gouvernance de la qualité en santé en créant une instance de gouvernance nationale (petite équipe pluridisciplinaire) de la qualité en santé et en élaborant une feuille de route pluriannuelle sur la qualité des soins intégrant tous les leviers y compris sécurité et pertinence
  • Engager une concertation pour augmenter les missions des instances régionales sur la pertinence des soins (IRAPS)
  • Unifier, rénover et étendre le dispositif actuel de l’incitation financière IFAQ
  • La représentativité de E-SATIS doit être améliorée
  • Le dispositif CAQES pourrait être supprimé et intégré dans le financement global
  • Concernant les indicateurs, deux ensembles sont proposés :
    • 1er ensemble (pilier 1 de financement) : indicateurs transversaux avec un calcul déclinable au niveau du service de soins
      • Indicateurs socles pérennes communs à tous (certification, Prise en charge douleur, prise en compte du bien-être/de l’expérience du patient, Indicateur de coordination du parcours intra hospitalier, QVT soignant (Baromètre QVT obligatoire)). Pour la certification, une variante pourrait considérer que c’est un prérequis pour recevoir une rémunération à la qualité et non un indicateur socle
      • Indicateurs temporaires pour 3 à 4 ans centrés sur des axes d’amélioration prioritaires (déclaration EI, numérique, développement soins écoresponsables, recours HAD ou à l’ambulatoire, indicateurs pertinence tels que dans le CAQES…). Avec accompagnement des établissements sur les évolutions des indicateurs établissements ou spécifiques secteurs d’activité, déclinables sur le plan régional.
    • 2ème ensemble (pilier 2 de financement) : mesure des résultats de soins par spécialités ou pathologies. Celui-ci implique la mobilisation des sociétés savantes, l’évolution des systèmes d’information pour des recueils automatisés, le développement du recueil des données de santé, les registres de pratiques, etc.

Des exemples d’indicateurs de résultats sont présentés dans le rapport : cataracte (PROMS avant/après intervention), Agence de Biomédecine (greffes, AMP : analyse rétrospective des échecs), réseaux de surveillance Santé Publique France (ISO), antibiorésistance (SPARES), etc.

Cependant, financer au résultat des soins peut bloquer le dispositif, il faut donc valoriser la mesure et l’analyse des résultats et encourager la transparence entre pairs avec l’inscription des équipes de soins dans la démarche et impulsion donnée à la comparaison entre pairs. Ensuite, progressivement avec la participation des patients, une majoration du financement pourrait s’envisager par exemple, en cas de mesures de type PROMS ou de retour d’expérience auprès des équipes (forfait de financement des temps collectifs).

Il n’est pas prévu de majoration de l’enveloppe financière tant que le dispositif n’est pas stabilisé.

Enfin, un calendrier est proposé avec mise en place d’une équipe projet pilotée par la DGOS pour définir les organisations à l’été 2024, commencer les aspects techniques en 2024 et pour introduire les éléments dans la loi de financement 2025, tester le dispositif rénové en 2025, et généraliser en 2026.

Le 13 septembre 2024 a eu lieu la cinquième journée sur la prévention du suicide sur le thème « Penser la Postvention » en Ile-de-France.

Organisée par le Professeur Fabrice JOLLANT et la STARAQS, cet événement s’est déroulé en présentiel à la faculté de médecine de l’hôpital Kremlin Bicêtre et a remporté un vif succès avec près de 200 professionnels de santé présents, dont des psychiatres, médecins, psychologues, directeurs d’établissements, cadre de proximité, professionnels éducatifs, etc.

Au cours de la journée ouverte par M. Christophe KASSEL, Directeur Général du GHU APHP et de l’Université Paris-Saclay, nous avons eu le plaisir d’écouter une quinzaine d’intervenants experts de la postvention.

Le Dr Edouard LEAUNE du Centre Hospitalier le Vinatier de Lyon, a présenté les principes et objectifs de la postvention.

Le Pr Fabrice JOLLANT de l’Université Paris Saclay & Hôpital Bicêtre est revenu sur le sujet avec une intervention « Penser prévention-intervention-postvention à l’hôpital ».

Les nombreux dispositifs de postvention auprès du patient ont été présentés par le Dr Lise FLEVAUD du GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences.

Le numéro national 3114 a été présenté par Mme Emma GIRARD de l’association Empreintes accompagnée de  M. Laurent LEBOTERVE. Mme Constance PERUCHOT a évoqué «  L’écoute bénévole » de SOS Amitié et enfin, la postvention auprès des institutions est devenue une réalité avec Mme Nathalie PAUWELS de Papageno.

Le Dr Pierre BRUN et le Dr Ossam ELIAS du Centre Hospitalier de Gonesse ont partagé leur expérience de l’analyse d’un évènement Indésirable Grave sur le « parcours patient » d’un adolescent suicidaire en pédiatrie générale. La STARAQS a présenté son guide d’analyse d’une conduite suicidaire, support méthodologique employé pour cette analyse.

Nous remercions chacun des intervenants pour la qualité de leur présentation appréciées des participants.

Certains d’entre vous ont eu la chance de participer à cette conférence et de profiter des échanges dans la salle et au cours des pauses.

Pour nos adhérents, nous tenons les diaporamas des interventions à votre disposition depuis ce lien : Plateforme ressource STARAQS

A bientôt pour une nouvelle conférence !

 

L’Agence régionale de santé Île-de-France a adopté en novembre 2023 son Projet régional de santé 2023-2028 et la feuille de route régionale de la santé pour les cinq années à venir.

Le Projet régional de santé 2023-2028, publié le 31 octobre 2023 au Recueil des actes administratifs, se compose de trois documents :

Le PRS 3 dresse des priorités qui seront portées par l’Agence et ses partenaires au cours des cinq ans à venir avec :

  • Trois ambitions socles qui doivent irriguer l’ensemble des programmes et projets déployés à l’échelle régionale dont le renforcement du pouvoir d’agir des patients vis-à-vis de leur santé ;
  • Trois priorités transversales aux secteurs sanitaire et médico-social dont la poursuite de la structuration des parcours de santé et la lutte contre les ruptures de parcours ;
  • Deux priorités d’intervention thématiques sur l’amélioration de la santé mentale des Franciliens, notamment des jeunes et sur l’ensemble des déterminants de la santé périnatale.

A noter que le renforcement des moyens d’action sur la santé périnatale et sur la santé mentale est une priorité et que construire une culture de la prévention est identifié comme un axe de transformation régional.

La STARAQS a la volonté de pérenniser et renforcer ses actions sur la santé périnatale. Dès à présent, nous sommes engagés notamment dans l’accompagnement des professionnels et des Dispositifs Spécifiques Régionaux (DSR) franciliens pour l’analyse des EIGS périnataux ainsi que le développement de la culture sécurité des soins au travers d’études, de formations et de webinaires. Dans ce cadre, la STARAQS a mené une enquête sur les freins à la déclaration des EIG auprès des maternités non déclarantes et a élaboré un support identifiant les points de vigilance de l’Accouchement Accompagné à Domicile (AAD). Enfin, concernant l’axe santé mentale, la STARAQS a rédigé un guide d’aide à l’analyse des suicides et des conduites suicidaires et organise la 5ème Conférence Régionale dédiée à la prévention du suicide présidée par le Professeur JOLLANT.

Le Schéma régional de santé est construit  autour de six axes :

ü  Axe 1. Construire une culture de la prévention et développer le pouvoir d’agir des citoyens,

ü  Axe 2. Construire des parcours de santé lisibles, fluides et qui répondent aux besoins des patients,

ü  Axe 3. Partir des besoins des territoires et des usagers pour garantir une offre de soins accessible, adaptée et de qualité,

ü  Axe 4. Ressources humaines en santé : former, recruter et fidéliser les professionnels de la santé en Île-de-France,

ü  Axe 5. Gérer, anticiper et prévenir les risques,

ü  Axe 6. Fédérer les acteurs autour d’objectifs partagés pour promouvoir la santé dans toutes les politiques publiques,

Chaque axe fait l’objet de fiches actions et les travaux de la STARAQS s’inscrivent en particulier sur :

•       Fiche 1.2. Agir sur tous les déterminants de la santé périnatale

•       Fiche 1.6. Développer une politique de promotion de la santé mentale

•       Fiche 2.17. Améliorer le parcours des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique

•       Fiche 3.12. Mobiliser les professionnels et les usagers pour améliorer la qualité et la pertinence des soins

•       Fiche 5.1. Renforcer les moyens d’anticipation et de réponse aux alertes pour garantir qualité et sécurité des prises en charge

•        Fiche 5.2. Déployer les dispositifs de planification de gestion des situations sanitaires exceptionnelles et d’atténuation des effets de la crise

•        Fiche 5.3. Renforcer la cyber-résilience du système de santé

•       Fiche 6.2. Systématiser l’intégration des enjeux de santé mentale dans la déclinaison territoriale des partenariats de l’Agence

 

 

La STARAQS conduit une enquête sollicitée par l’ARS IDF pour accompagner les réseaux périnataux MYPA et PERINAT IF SUD à analyser les décès périnataux relevant de leur secteur.

Avec une mortalité périnatale supérieure en IDF (11,4/1000 naissances totales) par rapport à la France hexagonale hors IDF (10/1000 naissances totales), le projet régional de santé PRS3 2023 – 2028 définit dans son premier objectif, la « réduction des inégalités de santé et la baisse de la mortalité périnatale et infantile » comme une thématique prioritaire.

A l’instar des actions de « Réduction de la Mortalité Infantile (REMI) en Seine Saint Denis montrant une baisse de mortalité périnatale de 33 % des décès évitables après les revues de cas, et en Grande-Bretagne d’une revue systématique des cas de mort-nés, décès néonatals, et fausses couches tardives permettant une réduction de 20% de la mortalité périnatale, l’ARS propose une extension de la mission exploratoire de la FFRSP sur 2 territoires d’IDF ayant une mortalité périnatale supérieure à la moyenne d’IDF.

Le principe repose sur la recherche de l’exhaustivité des cas de décès néonataux par une enquête afin de systématiser auprès des professionnels l’analyse collective des causes de mortalité maternelle et périnatale.

Les objectifs de cette enquête sont de réduire les décès périnataux avec :

  • L’amélioration des connaissances sur les causes des décès, les potentiels dysfonctionnements et axes d’amélioration possibles selon une méthodologie harmonisée de RMM (ALARM – HAS)
  • L’évaluation de la faisabilité, les moyens nécessaires, les freins et les leviers début 2025, en vue d’une généralisation de l’enquête
  • L’amélioration de la qualité du codage dans le PMSI en vue d’obtenir une source fiable et aussi exhaustive que possible des indicateurs de mortalité périnatale
  • L’évaluation des besoins d’examens de fœtopathologie
  • L’amélioration ultérieure des pratiques

Les RMM de cas de mortinatalité et IMG au-delà de 36sa, et décès néonatals après 36sa et avant 7 jours de vie sont initiées depuis le 5 avril 2024 et se poursuivront tout au long de l’année 2024.

Pour prendre connaissance de l’enquête, veuillez cliquer ICI.

  • Des RMM complexes qui nécessitent une conduite particulière

Le contexte spécifique d’un EIG survenu au décours d’un parcours multisite concerne à la fois la multiplicité des acteurs intervenus dans la prise en charge, la diversité culturelle de chacune des structures ou organisations de prise en charge, les interfaces et interactions entre elles ainsi que le patient et son entourage.

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L’INSERM et SPF publient l’excellent rapport sur les décès maternels survenus de 2016 à 2018 en France. 272 décès ont été dénombrés sur la période, soit 11,8 décès pour 100 000 naissances vivantes, dont plus de la moitié est évaluée évitable. Ce chiffre reste constant par rapport aux périodes précédentes, malgré la priorisation de la thématique par les politiques publiques.

12,5% (34) des décès surviennent en Ile-de-France, ce qui est au-dessus à la moyenne nationale.

Outre l’enquête épidémiologique qui permet d’identifier le suicide comme la 1ère cause de décès périnatal depuis une extension de sa définition du 1er jour à une année après la fin de la grossesse, l’enquête évalue le risque lié aux inégalités sociodémographiques, à l’âge maternel, au lieu de naissance, de résidence etc., ainsi que les facteurs d’évitabilité impliqués selon les 3 catégories :

  • Le contenu des soins
  • L’organisation des soins
  • L’interaction entre la femme et le système de soins.

Le facteur le plus souvent impliqué en cas d’inévitabilité est l’inadéquation des soins prodigués.

Enfin, cette étude permet d’identifier 30 messages-clés pour mieux prévenir les décès maternels tout au long du parcours de soins pré-per et post-natal, impliquant les soignants de l’obstétrique de ville et du secteur sanitaire, les soignants d’autres spécialités, les médecins généralistes, les professionnels de l’action sociale, etc.

Pour prendre connaissance du rapport et de sa synthèse, de l’infographie des données clés et des causes de décès, veuillez cliquer ICI.

 

La STARAQS a été missionné par la Direction de l’Offre de Soins (DOS) de l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France pour accompagner les établissements de santé ayant reçu de la part de la HAS une décision de certification péjorative (certification sous conditions ou non certification).

18 établissements ont fait le choix volontaire de cet accompagnement, après avoir été sollicités par la direction départementale de l’ARS pour bénéficier d’un tel appui.

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Ateliers d’information sur l’Evaluation de la Qualité des ESSMS :

Vous étiez plus de 650 à assister à nos webinaires du mois de novembre 2023 dédiés à l’évaluation de la qualité des ESSMS. Nous tenons à remercier l’ensemble des intervenants et particulièrement les structures qui ont partagé leur retour d’expérience.

L’arrivée du nouveau référentiel nécessite un temps d’appropriation des objectifs attendus et des critères d’évaluation. Cet exercice est en effet complexe du fait du référentiel unique et en l’absence de guide d’application spécifique par secteur.

La prise en compte du référentiel nécessite une période d’appropriation avec les équipes d’au moins 12 mois. Celle-ci ne doit pas se limiter au recensement des éléments de preuves mais doit prévoir également des séances de travail avec les professionnels pour analyser les pratiques.

Des conseils et des points de vigilance ont été partagés lors des retours d’expériences :

  • Avoir réalisé une auto-élévation avec les professionnels en couvrant les Critères Impératifs et des thématiques ciblées par les 3 méthodes : Accompagné traceur, Traceur Ciblé et Audit système.
  • Concernant les critères attendus, les structures ne maitrisant pas suffisamment les exigences du référentiel se sont autoévaluées comme non concernés et lors de l’évaluation ce positionnement a été remis en cause. Il parait important de préparer des éléments de réponse pour justifier le choix de la structure.
  • De même, en l’absence d’outil qualité, la plateforme SYNAE ne couvre pas toutes les fonctionnalités nécessaires et il est compliqué de mener à la fois l’auto-évaluation et le déploiement d’un logiciel de gestion de la qualité pour les équipes. En l’absence d’outils, l’auto-évaluation peut être réalisée avec sur les grilles exportées de SYNAE.
  • Avoir Identifié des ressources en interne qui seront les supports et relais pour la démarche qualité et la mise en œuvre des 3 méthodes d’évaluations. Un plan de formation dans ce sens est à prévoir.
  • Avoir préparé les professionnels aux objectifs et aux éléments de langage du référentiel afin d’identifier les éléments de réponse aux questions lors de la visite et éviter ainsi les sentiments de frustration et de non mise en valeur des pratiques. A titre d’exemple, les notions de bientraitance et pair-aidance existantes dans la structure sont parfois difficiles à définir et illustrer pour les équipes.
  • Enfin, la planification de l’évaluation est également un point crucial pour la mise en valeur des pratiques des professionnels de l’établissement. En effet il est important pour le chapitre 1 de prévoir une organisation facilitant l’observation de la personne accompagnée dans son lieu de vie ou d’accueil et un temps d’échange pluridisciplinaire avec les professionnels impliqués dans son accompagnement. Pour le chapitre 2, l’organisation des traceurs ciblés est primordiale et doit être réfléchie par la structure notamment la disponibilité des professionnels en particuliers ceux à temps partiel ou sur des site spécifiques. Il peut être important de proposer aux évaluateurs de participer aux réunions de coordination, temps institutionnels pour faciliter les temps d’observation et mettre en avant les pratiques de la structure.

En conclusion, la  démarche d’évaluation doit s’inscrire dans la politique qualité du projet d’établissement. Les ESSMS doivent anticiper et gérer avec une véritable gestion de projet au moins douze mois avant les dates des arrêtés de programmation.

Les actions de la STARAQS en 2024 :

Des pistes de sujet ont été proposées par les participants lors des webinaires évaluation ESSMS :

  • Personne de confiance,
  • Projet personnalisé,
  • Outil dépistage de la douleur pour les personnes accompagnantes,
  • Comment mobiliser les équipes,
  • Mise en place du questionnement éthique,
  • Bientraitance,
  • Lutte contre la maltraitance,
  • Gestion des plaintes et réclamations : procédure et outils.

En 2024, 4 webinaires sont à nouveau prévus :

  • 3 Webinaires sur les méthodes d’évaluation des ESMS (2h) :
    • Le 25 Avril 2024 sur le Chapitre 3 et l’Audit Système. Pour vous inscrire, cliquez ICI.
    • Le 21 Mai 2024 sur le Chapitre 2 et les Traceurs ciblés. Pour vous inscrire, cliquez ICI.
    • Le 20  juin 2024 sur le Chapitre 1 et l’Accompagné Traceur. Pour vous inscrire, cliquez ICI.
  • Webinaire d’information générale (2h) programmé le 14 novembre 2024. Pour vous inscrire, cliquez ICI

Pour rappel en 2017, un arrêté a instauré l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) relatif aux structures de santé pluriprofessionnelles. Cet accord encadre le financement des Maison de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) en fonction de critères socles et optionnels déterminés. Différents indicateurs déterminent le montant de la rémunération versée.

Un avenant 1 à l’ACI précise plusieurs indicateurs optionnels dont l’un porte sur la démarche qualité. Celui-ci est découpé en trois niveaux :

  • Le niveau 1 : désignation d’un référent qualité au sein de la MSP et choix d’ un objectif à atteindre.
  • Le niveau 2 valide l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action
  • Le niveau 3 nécessite la réalisation d’un bilan d’évaluation de l’action. Cette dernière étape est souvent associée à une étape ressentie comme complexe.

Aujourd’hui, cette démarche qualité est perçue par les MSP comme adaptable à chaque structure en s’appuyant sur une  co-construction collective  avec l’objet d’améliorer de manière ponctuelle ou continue (selon les visions) la qualité du service proposé.

L’évaluation occupe une place importante dans cette démarche qualité. Pour intégrer celle-ci, certaines équipes se mettent en recherche d’une méthodologie et d’indicateurs quantitatifs pour évaluer leur projet.

Avec cet objectif, pour répondre à cette demande, la Fédération des Maisons et Pôles de Santé en Île-de-France (FEMASIF) a mis en place une formation afin de préparer au mieux les équipes à mettre en place une méthode d’évaluation de leur démarche qualité au sein de leur structure et le suivi sur des indicateurs.

Cette formation a été co-construite par des représentants de la FEMASIF : Sophie Dubois, experte en démarche qualité et Amal Ramdani, coordinatrice d’un pôle de santé dans le 92 et de la STARAQS (Structure Régionale d’Appui à la Qualité des soins et à la Sécurité des patients d’Ile-de-France) : Isabelle Jaffrennou, chargée de missions sur les soins primaires et le Docteur Bonfait, directeur médical.

Cette formation a réuni 14 équipes de MSP sur 2 jours en deux temps distincts dans les locaux de la FémasIF

Pendant cette formation, les participants ont travaillé à partir d’un sujet choisi avec l’ensemble de l’équipe de leur MSP. Les thèmes ont été très variés : la signalétique au sein de la MSP, l’utilisation du système d’information partagé, les réunions de concertation pluriprofessionnelle, l’optimisation de la prise en charge pluriprofessionnelle autour de l’annonce d’un cancer, l’évaluation des protocoles pluriprofessionnels, etc.

Cette formation s’est déroulée en 3 étapes  :

  • Lors de la première journée, les participants ont appris à maîtriser le cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act), à préciser leur objectif avec l’outil SMART (spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel), à définir et mettre en place un plan d’action et un plan de communication et à évaluer les actions mises en œuvre.
  • Des points individuels entre les journées de formation ont été réalisés afin de suivre l’avancement de chaque projet et de résoudre les problèmes rencontrés par les équipes dans leur processus d’amélioration.
  • La deuxième journée de formation a permis aux 14 équipes engagées de faire le bilan sur les actions menées. Tour à tour, elles ont présenté leur démarche d’amélioration de la qualité en mettant en relief les points forts et les points difficiles rencontrés pour la mise en œuvre de leur projet.

La prochaine étape consiste pour les équipes ayant adhéré à l’ACI à fournir les justificatifs permettant à leur CPAM de calculer le montant de la dotation liée à ces nouvelles modalités de rétributions. Cela devrait se faire sans difficulté pour cette promotion !

Afin de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue, la formation est en cours d’évaluation par ses concepteurs. Les résultats permettront de préparer la prochaine session de formation. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à vous faire connaître auprès de la référente qualité de la FémasIF, Poline Hadeler, à l’adresse suivante : poline.hadeler@femasif.fr.

Un grand bravo aux représentants des 14 MSP, pour votre travail d’une grande qualité !